Iguazú sous la pluie

17 Jan

Samedi 11 janvier

Repos avant de prendre l’omnibus à 15h. Depuis qu’on est ici, on se sent un peu surpuissants: on se lève tous les jours à 9h !!! (Certes les plus malins auront fait le calcul, ça équivaut à 13h en France, soit une bonne grosse GRASSE MATINÉE !)
En revanche s’il y a une chose sur laquelle l’Argentine n’a aucun pouvoir, c’est notre fâcheuse tendance à toujours être à la bourre! Et deux petites heures avant de monter dans le bus, Renato panique un peu pour nous et nous conseille de prendre un taxi, rápido ! Les radio taxis jaunes et noirs pullulent et notre mère de substitution nous jette à l’intérieur, après s’être assuré que le chauffeur prenne la route la plus rapide.
Au final, on doit bien avoir… 1 bonne heure d’avance. J’achète donc un magazine spécial ruta 40 afin d’améliorer mon espagnol et Hadrien regarde les Simpsons par dessus l’épaule d’un gros monsieur. Oui, ici, contre quelques pesos, on peut regarder la Tv dans les gares ! Après quelques minutes de stress et l’aide des gentils employés de la gare routière, on fini par monter dans le car direction Puerto Iguazú. Suivront 18 h de car inénarrables. Notons seulement qu’on a pu voir des films de baston avec Bruce Willis sous-titrés en espagnol ET en chinois, qu’un enfant à vomi sous mon siège à la moitié du trajet, qu’on a mangé des crackers à la mayo et qu’on a eu très froid. A quoi ça sert d’avoir un guide si on ne lit pas les bons conseils qu’il donne. Oui, dans les bus il fait 14 degrés alors oui, il faut mettre une petite laine. Mais que tout le monde se rassure (ne dites pas le contraire, je sais déjà qui a tremblé pendant la lecture de cette phrase), après marchandage avec le conducteur nous avons pu récupérer nos duvets.

Dimanche 12 janvier

Arrivés à Puerto Iguazú, nous partons à la recherche d’une auberge de jeunesse qui ne soit pas complète. En Argentine, les grandes vacances durent de mi-décembre à fin février et les prix grimpent considérablement lors de cette période. Nous dégotons finalement des lits à l’auberge Iguazú falls. La nuit est à 100 pesos par personne soit le double de notre « coloc' ». Mais nous pourrons au moins profiter de la piscine !
L’auberge est pleine de gens venus d’un peu partout. Nous avons fait la connaissance de Thibault et Caroline, deux français venus étudier à Bahia Blanca pour un semestre. On passe la journée à ne rien faire car nous préférons attendre que le problème de pied d’Hadrien s’arrange avant d’entamer la balade de 4/5H.

Lundi 13 janvier

Le pied d’Hadrien ressemble toujours à une courge malgré les applications quotidiennes de vegebom et d’huile essentielle de niaouli. Mais tant pis, on ne va pas rater les 275 cataratas, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO, pour une grosse courge.
C’est donc poursuivis par des coatis dégénérés et gourmands que débute la balade. On en prend plein les mirettes puis, au moment d’aller sur l’île San Martin, il se met à pleuvoir, ce qui rafraîchit pas mal l’atmosphère.

Inutile de dire que c’était super, même si on a parfois l’impression d’être à Disneyland tant il y a de monde. Je m’attendais aussi à voir plus d’animaux ou d’insectes mais pas l’aile d’un morpho à l’horizon lors de cette journée.

Chutes d'Iguazú

Sur le chemin, nous avons rencontré Benjamin, et sa copine argentine Katherine qui nous a beaucoup appris sur son pays bien que nous ayons une vision du monde radicalement différente. Le soir elle nous a dégoté un petit resto mexicain ou nous avons mangé tous ensemble un repas gargantuesque : des tortillas maison, 2 poulets, des fajitas, des tonnes de frites et deux tranches de tomate (on vous a déjà dit que les argentins détestent les légumes?). Le tout pour 7€ chacun. Katerine n’hésite pas à marchander la moindre chips.

Avant de dormir, on se fait rouspéter par ce qu’on croit être un grand australien mal luné (sûrement à cause du slip kangourou) parce qu’on a baissé la clim qu’on a en pleine tronche et qui fait un bruit de vieille tondeuse.

Mardi 14

On a un rhume, le grand australien est en fait un grand allemand et il n’a même pas la goutte au nez (protection du slip kangourou). On s’est levés tôt (comme TOUS les jours) pour aller voir les chutes du côté brésilien. Mais bizarrement je ne peux pas retirer et la machine ne veut pas de la carte d’Hadrien. Le temps de checker les comptes et de mailer nos banques il est déjà tard. En plus, nous avons couru dans Puerto Iguazú pour faire des photocopies de nos papiers afin d’obtenir la réduction étudiante pour le retour à B-A. Bref, après moult réflexions, nous décidons quand même de traverser la frontière malgré le fait que nous ayons notre bus à 17h45.

Nous sommes assez frustrés d’avoir fait la deuxième balade au pas de course mais la vue d’ensemble des chutes en valait la peine. A savoir : le côté brésilien est globalement moins joli que le côté argentin et je pense qu’il vaut mieux commencer par celui-ci et garder le meilleur pour la fin !
Pour ménager Hadrien nous n’avons pas fait le sentier Macuco qui se termine par une baignade mais aucun regret de ce côté là ! Nous n’avons pas non plus visité les ruines jésuites aux alentours de San Ignacio, découragés par les heures de bus supplémentaires.

Retour à B-A ! Une heure après le départ, nous sommes à l’arrêt puisque le levier de vitesse s’est littéralement désolidarisé du reste. Nous avons gentiment attendu 2h que le réparateur arrive avec la pièce de rechange. Par chance un orage de chaleur magnifique nous a occupé. Nous avons discuté avec une française, prof d’espagnol aux USA qui emmène chaque année sa classe en Argentine pour 3 semaines. Génial. Et regardé des nanars à la télé.

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